RELATION PERE-FILLE: LES PERES SONT-ILS VRAIMENT DURES?
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RELATION PERE-FILLE: LES PERES SONT-ILS VRAIMENT DURES?

POURQUOI LES PERES SONT-ILS DURES AVEC LEURS FILLES?

Comme l’indique le titre, nous parlerons de relation père-fille. En discutant avec le médecin qui me suis actuellement, je me suis posée plusieurs questions concernant la relation que j’aurais aimée avoir avec mon père s’il vivait encore. Du coup, j’ai voulu poussez mes réflexions plus loin. Et voici ce qu’il en ressort. En rédigeant cet article, j’étais loin de m’imaginer que j’allais une fois de plus pleurer. J’ai l’habitude d’avoir les yeux mouillés quand je parle de mon père, mais cette fois j’ai pleuré à chaude larmes. Pas parce que l’article en lui-même n’est pas triste mais les souvenirs que je suis allée remuer…

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Relation père-fille : la naissance

Rassurez- vous ici je ne parlerais pas de moi car vous vous imaginez bien que c’est impossible que j’explique quelque chose que je n’ai pas moi-même vécue. Je vais prendre le cas de ma fille et de son père.

Si je peux résumer leur relation en une phrase, je dirais qu’ils vivent le parfait amour. Depuis sa naissance, dès que les deux sont ensembles, les dialogues vont dans tous les sens. Des jeux que je n’avais jamais vus auparavant font surface. Plus elle grandit, plus il y’a des innovations dans leurs moments à deux. Concernant la cocotte, l’amour est partagé. Dès qu’elle voit son papa, des crises de joie la secoue, c’est à peine si j’existe encore. Je me demande toujours comment cela est possible. Ne venez pas me parler du complexe d’Œdipe parce que même avec leurs multiples explications je suis toujours perdue.

En même temps je me dis aussi que pour que l’amour fusionnel qui existe entre elle et moi puisse diminuer, il faut bien que cette séparation ou cet attachement avec son père puisse exister. Bon ce n’est que mon point de vue, je n’ai pas demandé à son papa comment il voit la chose ni comment il vit cette relation.

Relation père-fille : l’enfance et la préadolescence

J’aime mon père et je lui voue une admiration sans faille. Je ne me souviens pas avoir été jalouse de ma mère comme on le voit avec certaines petites filles. Celles qui veulent avoir leurs pères à elles seules. Pourtant quand je me replonge dans mes souvenirs, je ne vois pas mon père me dire que je suis belle, intelligente tous ces mots qui forgent la confiance en soi et une personnalité chez une jeune femme plus tard. Par contre le papa de la cocotte n’hésite pas à lui gaver des mots bienveillants, d’admirations… Bizarrement je n’en veux pas à mon père, car j’ai compris que ce n’était pas son langage. Et surtout j’ai compris qu’il avait sa manière à lui de faire ses choses.

(Tous ceux qui ont eu un papa calme savent déjà à peu près comment la vie avec des personnes au tempérament calme peut-etre complexe.)

Mon père était d’un calme surprenant, je ne l’ai jamais entendu hausser le ton sur sa femme. Par contre avec nous les enfants c’était inévitable. Et nous nous amusions à le faire bavarder de temps en temps. Ma relation avec mon père était… Je n’ai pas encore trouvé un mot pour la qualifier. Mais certains moments forts restent dans mes souvenirs

la première et la seule fessée : pourtant Dieu seule sait que des bêtises j’en ai commis d’innombrables. Ce jour je me rappelle avoir été fessé dans la nuit au point où j’ai fugué. Donc imaginez l’intensité des coups et la colère de mon père.

nos ballades : j’aimais marcher avec mon père. S’il se rendait quelque part je l’accompagnais (juste quelques mètres, ensuite demi-tour). Parfois quand je me rendais à son bureau pour me familiariser avec les ordinateurs. J’aimais saisir certains textes près de lui, car je ne raterais pas une occasion pour lui poser des questions soient liées à ce que je faisais soient non. Quand nous nous rendions au champ, c’était aussi des moments de partage qui sont restés gravés dans ma tête.

 

Les pères offrent un sentiment de sécurité à leur fille.

Psychologue

les réprimandes : je ne sais pas si ce mot est approprié à ce qui va suivre…mais la première chose qui me revient en tête c’est ma première jupe courte. Je pense qu’elle était au niveau des cuisses. Le jour où j’ai porté cette jupe, mon père est sorti de sa chambre au même moment que je sortais de la mienne. Voilà ce qu’il m’a dit : “qu’est-ce que c’est ça ? Je ne veux pas voir ce genre de vêtements sur toi, va le changer”.   Comment je me suis sentie ce jour? Mi honteuse, mi ah tant pis. Honteuse parce que étant pudique de nature je ne me sentais pas à l’aise avec tout vêtements qui m’indisposait ou qui laissait découvrir certaines parties de mon corps. Je me foutais également car de toute les façons. J’avais mi cette jupe pas parce j’en avais envie, mais juste pour être à la mode et faire comme un tel. J’aurais aimé qu’à ce moment mon père puissions discuter sur des sujets / y relatifs comme l’habillement (… Je les cite)

Les autres reproches qui m’étaient adressées allaient droites dans ma conduite avec mes cadets, vu que j’étais l’aînée. Il fallait poser des actes qui montrent l’exemple. Je me rappelle principalement de deux chose: le jour où il m’a montré comment mieux me servir de l’eau lors du bain de mes cadets sans avoir à gaspiller et d’un de nos voyages où il m’a dit : ” quand tu es avec l’enfant (notre benjamine), faut toujours la surveiller parce qu’elle ne peut pas encore exprimer tout ce qu’elle pense et ressent.

Voilà autant de choses qui ont rythmées ma relation avec mon père pendant la préadolescence.

“C’est un fait, le père a un impact du point de vue professionnel, personnel et amoureux sur sa fille. Et c’est grâce à ses encouragements, son soutien, qu’il sera un véritable guide vers le monde extérieur pour elle.”

 

Psychologue

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Relation père-fille : l’adolescence

Mon adolescence a été plutôt tranquille. J’avais pris conscience de beaucoup de choses et je me devais d’être disciplinée, ordonnée et surtout sage. Les moments passés avec mon père étaient toujours riche en apprentissage et émotions. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas posé le maximum de questions qui trottait dans ma tête à cette époque. Les souvenirs de cette période sont assez brefs. Par exemple, à l’université j’ai aimé embrassé mon père. Ce moment a été particulier pour plusieurs raisons:

– j’avais réalisé à quel point j’avais un papa compréhensif et aimant. Loin de la maison familiale, je découvrais d’autres réalités qui étaient différentes de ce que j’ai vécu pendant 18 ans. Je découvrais l’humain sous un autre angle. Mon père me manquait

– deuxième raison, mon père m’avait aussi serré très fort dans ses bras. Même si de sa bouche les mots ne sont pas sortis, physiquement, le message est passé. Et c’était tout simplement agréable.

Ensuite, au cours de mes dernières vacances avec mon père, j’ai eu une longue conversation avec lui sur son état de santé. Je voulais comprendre comment il se sentait lors de ses crises d’asthme, comment depuis des années on n’arrivait pas à le soigner? Pourquoi en saison pluvieuse ses crises devenaient plus aigües? Pourquoi pourquoi… Tellement de pourquoi qui jusqu’aujourd’hui reste sans réponse.

Ce moment a été très court car Dieu a préféré que mon papa aille se reposer après une énième crise d’asthme.

Ma conclusion

En tant que adulte, je ne pourrais dire comment notre relation aurait abouti. Mais j’aurais tant aimé  que papa soit présent pour tenir ses petits-enfants. J’aurais aimé qu’il soit là pour que je puisse poser des questions comme je le fais actuellement avec mon médecin. J’aurais aimé voir sa tête lorsque pour la première fois il aurait tenu sa petite fille. J’aurais aimé qu’il soit là pour donner ma main à mon mari. J’aurais aimé tellement de chose…

Pour conclure, en tant que fille/femme, je dirais que ma relation avec mon père a été parfaite et vous, comment vivez-vous votre relation avec votre père ou alors comment l’avez-vous vécu ?

One thought on “RELATION PERE-FILLE: LES PERES SONT-ILS VRAIMENT DURES?

  1. olalaa un article riche en emotions, Je me suis retenu pour ne pas fondre en larmes et rester forte pour pouvoir te consoler de par mes mots. Surtout que je me souviens de ton Papa et de son si calme que je comprends un peu mieux aujourdhui du fait que chacun ai sa personnalité . Cependant, ca me permit de mieux te connaître. Sache que tout ce que Dieu fait celà a une raison, Je crois que si le Seigneur ne l’avait pas prit tu n’aurais pas découvert en toi la femme forte que tu es devnu et par aillieurs inspirante non seulement pas pour toi, mais pour moi et d’autres femmes , et par aillieurs de la communauté noire. C’est un plus grand projet d’amour. Pour finir Dieu est le père des Orphelins je te prie de te rapprocher davantage de lui pour qu’il puisse guérrir tes blessures et te renouveller: Dieu est AMOUR.

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